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Signature d'un projet de protocole d'accord entre le CERN et l'Iran

Genève, le 5 juillet 2001. Le ministre iranien de la science, de la recherche et de la technologie, M. Mostafa Moin, et le Directeur général du CERN*, le professeur Luciano Maiani, ont signé aujourd'hui un projet de protocole d'accord qui prévoit la participation d'universités iraniennes au programme scientifique du Laboratoire. En vertu de cet accord, le CERN accueillera un chercheur et trois étudiants iraniens qui participeront à l'expérience CMS, et l'industrie iranienne contribuera à la construction de cette expérience. Ce protocole d'accord ouvre également la voie à l'élargissement possible de cette participations de l'Iran à d'autres expériences du CERN.

Les chercheurs iraniens, issus de l'Université de technologie Sharif de Téhéran, l'Université Beheshti de Téhéran, l'Université de Mashad et l'Institut de physique et de mathématiques de Téhéran, se joindront aux 1800 membres de la collaboration CMS à laquelle participent déjà 145 instituts. CMS construit actuellement un détecteur de particules destiné à l'étude des collisions de protons de haute énergie qui se produiront dans la nouvelle installation de recherche du CERN, le grand collisionneur de hadrons (LHC). Les physiciens de cette collaboration ont entre autres pour objectif de comprendre pourquoi les particules fondamentales ont une masse, d'élaborer une théorie unifiée de ces particules et des forces qui agissent sur elles et d'étudier pour quelle raison la nature compte, outre la famille de particules qui constituent la matière telle que nous la connaissons, deux copies plus massives. Les réponses à ces questions auront des répercussions profondes sur notre compréhension de l'Univers, de ses origines et de son avenir.

En signant ce projet de protocole d'accord, le CERN reconnaît l'excellence scientifique des chercheurs iraniens. "Nous sommes très heureux d'accueillir des chercheurs d'universités iraniennes" a déclaré le professeur Maiani "et nous nous réjouissons à l'idée de voir s'instaurer une collaboration fructueuse dans les années à venir". Si l'on se souvient que de nombreuses bases des mathématiques ont été jetées en Perse, il est rien moins que justifié que des scientifiques de l'Iran moderne participent au programme de l'une des plus prestigieuses organisations de recherche fondamentale du monde.

De tout temps, la science pure a rassemblé des scientifiques animés du même désir de mieux connaître l'Univers. Nulle part ailleurs cela n'est aussi manifeste qu'au CERN. Depuis la création du Laboratoire dans les années 50, des scientifiques du monde entier sont venus au CERN effectuer leurs recherches. Aujourd'hui, le programme d'expérimentation de l'Organisation réunit quelque 7000 chercheurs provenant de plus 500 instituts dans 80 pays. Conformément à la Convention du CERN, tous les résultats sont rendus publics.

*Le CERN, Laboratoire européen pour la physique des particules, a son siège à Genève. Actuellement, ses Etats membres sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Fédération de Russie, Israël, le Japon, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission des Communautés européennes et l'UNESCO ont le statut d'observateur.