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Le CERN annonce la tenue d'une conférence majeure sur la société de l'information

wsis logoGenève, le 11 août 2003. La conférence sur le rôle de la science dans la société de l'information (RSSI), organisée au CERN1 en marge du Sommet mondial sur la société de l'information (Genève, décembre 2003), se penchera sur les contributions passées et futures de la science à la société de l'information. Elle rassemblera des scientifiques et des représentants d'organes de financement et de gouvernements du monde entier.

En mars dernier, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a lancé un défi aux chercheurs de toute la planète. Si « les dernières avancées en matière de technologie de l'information, de génétique et de biotechnologie offrent des perspectives extraordinaires pour le bien être de l'individu et pour l'humanité dans son ensemble », a-t-il écrit dans la revue Science, « les entreprises scientifiques menées dans le monde entier sont nettement inégalitaires ». Il a donc appelé les scientifiques de la planète à collaborer avec les Nations Unies pour faire profiter les pays en voie de développement des bienfaits de la science moderne.

La conférence RSSI est une réponse à cet appel. Organisée conjointement par le CERN, le Conseil international pour la science, l'Académie des sciences du tiers monde et l'UNESCO, elle publiera une déclaration reconnaissant les contributions de la science au partage de l'information électronique, mais aussi un plan d'action visant à assurer le développement continu des technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que leur application à la science et la société. Ces documents, qui constitueront la réponse des scientifiques du monde entier à l'appel des Nations Unies, alimenteront le Sommet mondial. « La société de l'information repose largement sur la science, qui sera le moteur de son développement durable », déclare Robert Eisenstein, Président de l'Institut de Santa Fé et membre du comité exécutif de la conférence RSSI. « Cette conférence offre aux chercheurs de toutes les disciplines une opportunité unique de partager leurs idées avec des représentants de gouvernements, et de former ensemble une vision commune de l'avenir.

Le Sommet mondial sur la société de l'information est organisé par l'Union internationale des télécommunications sous le patronage de Kofi Annan. Les participants examineront le meilleur usage à faire des TIC - comme l'Internet - pour le bien de tous. La première étape se déroulera à Genève du 10 au 12 décembre 2003, et la seconde à Tunis (Tunisie) en 2005.

La conférence RSSI se tiendra les 8 et 9 décembre à Genève. Les sessions porteront notamment sur l'histoire de l'Internet et du World Wide Web, sur la manière dont la science a contribué à ces avancées et en a profité, et sur la façon dont les TIC peuvent révolutionner l'éducation, les services médicaux, la gestion de l'environnement, le développement économique et les technologies catalysantes. L'accent sera plus particulièrement mis sur la réduction de la « fracture numérique » qui sépare les nantis et les démunis dans la société de l'information. D'éminents orateurs prendront la parole, dont Tim Berners-Lee, inventeur du WWW, Ismail Serageldin, directeur général de la bibliothèque d'Alexandrie et Ion Iliescu, Président de la Roumanie, qui dirigeront les séances plénières ainsi qu'une série de sessions parallèles. Vous trouverez le programme complet de la conférence, avec la liste des intervenants, sur le site .

Les physiciens des hautes énergies, du fait de leur appartenance à une communauté mondiale très largement répartie, ont été les premiers à apprécier les avantages du transfert d'information rapide entre des ordinateurs très éloignés les uns des autres, notamment grâce au World Wide Web, créé au CERN en 1990 et qui, depuis, a bouleversé le monde de la communication moderne.

Remarques à l'attention des rédacteurs en chef

L'acronyme CERN désigne l'Organisation européenne pour la Recherche nucléaire, le plus grand centre mondial de recherche fondamentale. Fondé en 1954, le Laboratoire a été l'un des premiers projets communs de l'Europe ; il compte aujourd'hui vingt Etats membres et a conclu des accords de coopération officiels avec plus de 30 autres pays dans le monde entier.

Créé en 1931, le Conseil International pour la science (ISCU) est une organisation non gouvernementale dont la mission est de renforcer la science internationale au bénéfice de la société. Elle rassemble des organisations scientifiques nationales (101) et des associations scientifiques internationales (27).

L'Académie des sciences du tiers monde (TWAS) est une organisation internationale autonome fondée en 1983 à Trieste (Italie). Elle compte plus de 600 boursiers et boursiers associés élus parmi les plus éminents scientifiques mondiaux et a pour principal but de promouvoir les compétences et l'excellence scientifiques pour un développement durable dans l'hémisphère Sud.

L'objectif premier de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture est de contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde en resserrant, par l'éducation, la science, la culture et la communication, la collaboration entre nations, afin d'assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples.

Enregistrement et informations

L'enregistrement pour la conférence débutera le 15 septembre sur le site web RSIS.

Vous pouvez contacter Mademoiselle Shawna Williams, Responsable de l'information pour RSIS, au tél. +41 22 767 3559 ou par courrier électronique : Shawna.Williams@cern.ch

1. Le CERN, le Laboratoire européen pour la physique des particules, a son siège à Genève. Il compte actuellement vingt Etats membres : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. L 'Inde, Israël, le Japon, la Fédération de Russie, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission européenne et l 'UNESCO ont le statut d'observateur.