View in

English

Le CERN, l'IUT et l'UNU donnent un coup d'accélérateur aux réseaux de recherche et de formation

Genève, le 22 septembre 2005. Dans le cadre des actions menées pour mettre en oeuvre les résultats du premier Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), qui a eu lieu à Genève en 2003, l'Université des Nations Unies (UNU1) organisera, en collaboration avec l'Union internationale des télécommunications (UIT2) et l'Organisation européenne pour la Recherche nucléaire (CERN3), un atelier international sur les réseaux de recherche et de formation en Afrique pour promouvoir la coopération scientifique avec les pays africains et entre ces pays par le développement d'une infrastructure de réseaux.  La manifestation se déroulera au CERN, à Genève, du 25 au 27 septembre 2005.

De l'avis général, un accès à Internet plus rapide, fiable et moins coûteux est l'une des conditions essentielles pour faciliter les activités de recherche et d'enseignement dans les instituts universitaires et scientifiques africains, à qui cet atelier est destiné. L'atelier va rassembler pour la première fois tous les principaux protagonistes : instituts universitaires et scientifiques africains, coordinateurs internationaux, organismes de financement, personnes assurant la mise en œuvre sur le terrain et industrie. "C'est une étape importante car elle vise à partager les expériences, créer des synergies et établir une plateforme commune de coopération afin de trouver une solution bien pensée et durable pour supprimer la fracture numérique", souligne Yoshio Utsumi, Secrétaire général de l'UIT et Secrétaire général du Sommet mondial sur la société de l'information.

L'atelier apportera des résultats tangibles, sous la forme de recommandations concrètes d'actions à l'intention du Comité de préparation du SMSI, qui se réunira à Genève du 12 au 30 septembre, avant le Sommet prévu à Tunis en novembre.

Dans le cadre de leurs travaux, les participants passeront en revue les principales initiatives lancées en Afrique dans le domaine des réseaux ainsi que les résultats obtenus, et feront partager leurs expériences, réussites et échecs, afin d'en tirer des enseignements qui permettront de promouvoir et de renforcer les projets actuels et futurs sur ce continent. "L'atelier sera ainsi un forum permettant aux participants de discuter en toute franchise" a indiqué Hans Hoffmann, co-président de l'atelier et membre du CERN. "Des opérateurs de télécommunication, des organisations internationales mettant au point des réseaux pour des instituts universitaires et scientifiques, des donateurs ainsi que des représentants des instituts universitaires et scientifiques africains figureront parmi les participants."

L'atelier fera notamment le point des résultats d'études de cas menées par les pays participants dans le cadre d'une grande étude de faisabilité sur un Réseau des universités africaines (AFUNET), financée par l'Agence norvégienne de développement et de coopération (NORAD). Il attirera également l'attention sur les résultats de récentes rencontres destinées à étendre la connectivité des universités africaines, organisées par Internet2, un groupement développant des réseaux scientifiques mené par des universités américaines, et le Centre canadien de recherches pour le développement international (CRDI).

L'un des objectifs de l'atelier est de déterminer les besoins des instituts universitaires et scientifiques africains, de renforcer la collaboration entre ces instituts et avec d'autres partenaires, d'établir un rapport sur les études de cas et de s'accorder sur les principes commerciaux du futur AFUNET. L'atelier élaborera un plan stratégique de mise en œuvre qui sera présenté au Comité de préparation du SMSI et qui constituera un plan directeur pour l'avenir.

Le CERN, berceau du Web, est au service d'une communauté mondiale de scientifiques et a toujours soutenu les initiatives visant à donner aux scientifiques des pays en développement un meilleur accès aux réseaux. Le Laboratoire soutient notamment des projets tendant à diffuser gratuitement sur le Web les travaux de recherche et d'enseignement financés par des fonds publics et à fournir à toutes les universités une largeur de bande suffisante pour qu'elles puissent utiliser ces informations.

L'atelier est organisé au CERN en collaboration étroite avec des organisations oeuvrant pour les réseaux scientifiques et universitaires internationaux : DANTE, l'Internet Educational Equal Access Foundation, Internet2, l'internet Society, le Réseau National de Télécommunications pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche (France) et la Trans-European research and Education Networking association. En outre, des représentants de gouvernements européens, de l'Union européenne et d'agences des Nations Unies, comme l'UNESCO et l'Organisation mondiale de la santé, participeront à l'atelier. Des représentants de plus de la moitié des pays africains y prendront aussi activement part. L'industrie internationale des télécommunications et des fournisseurs de services régionaux de télécommunication seront également présents, l'atelier étant co-parrainé par Cisco. 

Pour plus d'informations et pour consulter le programme, visiter le site Web de l'atelier.

1. L'Université des Nations Unies, UNU, a pour vocation première de contribuer, par la recherche et le renforcement des capacités, à trouver des solutions originales et visionnaires aux problèmes les plus pressants aux yeux des Nations Unies, de leurs populations et de leurs Etats membres. L'atout de l'UNU – qui est une université mais fait pourtant partie du système des NU – est qu'elle ne cherche pas uniquement des solutions sur un plan théorique, mais se préoccupe également du besoin objectif de mesures concrètes.
2. L'UIT, basé à Genève en Suisse, est une organisation internationale du système des Nations Unies au sein de laquelle les gouvernements et le secteur privé coordonnent les réseaux et les services de télécommunication à l'échelle mondiale. L'UIT mène ses actions au travers de ses trois secteurs, les secteurs des Radio-communications, de la Normalisation et du Développement, en coopération et partenariat avec ses membres et ses membres des secteurs. Pour continuer à remplir sa mission, l'UIT a évolué et adapté sa structure et son mandat au cours de ses 140 ans d'existence. L'UIT compte aujourd'hui 189 Etats membres et 637 membres des secteurs. 53 Etats membres et 81 membres des secteurs sont issus d'Afrique.
3. Le CERN, Laboratoire européen pour la physique des Particules, a son siège à Genève. Ses Etats membres actuels sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, France, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. L'Inde, Israël, le Japon, la Fédération de Russie, les Etats-Unis d'Amérique, la Turquie, la Commission européenne et l'UNESCO ont le statut d'observateur.