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Le Conseil du CERN à l'heure des changements

Genève, le 12 décembre 2008. Le Conseil du CERN1, réuni ce jour, a remercié la Direction sortante de l’Organisation et souhaité la bienvenue à la nouvelle équipe. Ce fut l’occasion de faire le bilan des réalisations des cinq dernières années et d'envisager la période à venir. Le Directeur général sortant, Robert Aymar, est revenu sur ses cinq années passées aux commandes du Laboratoire ; pour sa part, le futur Directeur général, Rolf Heuer, a présenté sa vision de l’avenir. Par ailleurs, le Conseil a décidé d’accorder à la Roumanie le statut d’État candidat à l’adhésion au CERN et a jeté les bases d’une étude sur l’élargissement du rôle du CERN sur les plans géographique et scientifique. Le Conseil a également défini les modalités pratiques du suivi des projets pertinents pour la stratégie européenne pour la physique des particules.

« Nous remercions de tout cœur M. Aymar et son équipe pour avoir su diriger le CERN durant ces années difficiles de l’achèvement du LHC, a déclaré Torsten Åkesson, président du Conseil, et nous souhaitons un plein succès au professeur Heuer et à son équipe durant les premières années de l’exploitation de la machine. »

Le mandat de M. Aymar aura été marqué par le cinquantenaire du CERN et le lancement des premiers faisceaux dans le LHC.

« Diriger cette magnifique organisation pendant cinq ans a été un privilège, a déclaré M. Aymar. Mon mandat a débuté avec un moment fort, la célébration de 50 ans à la pointe de la science et de l’innovation, et il se termine également sur une note positive. Après une année de hauts et de bas, à l’heure où je quitte le CERN, la voie est bien tracée pour l’expérimentation au LHC en 2009. »

Le Conseil du CERN a pris connaissance des mesures prises à la suite de l’incident survenu au LHC le 19 septembre dernier. Le Comité des directives scientifiques, organe consultatif du Conseil, a consacré une longue réunion à cette question. Dans son compte rendu au Conseil, il a salué l’action énergique entreprise par le CERN en la matière.

« Nous avons été impressionnés par la rapidité et le professionnalisme avec lesquels la situation a été maîtrisée, a déclaré le professeur Åkesson, et nous attendons avec impatience que les expériences LHC recueillent les premières données issues des collisions de faisceaux en 2009. »

Le Conseil a réaffirmé sa confiance en l’équipe qui dirige actuellement le projet LHC en la reconduisant dans ses fonctions jusqu’à ce que l’exploitation de la machine atteigne son rythme de croisière.

Faisant part de ses ambitions pour l’avenir, le professeur Heuer a souligné que l’expérimentation au LHC serait la première priorité de 2009. Pour le long terme, il a mis en avant le rôle central que devrait selon lui jouer le CERN dans un monde où la recherche fondamentale revêtira une dimension de plus en plus planétaire.

« Le CERN est un laboratoire européen qui accueille un projet mondial » a-t-il souligné. Le projet LHC a évolué en ce sens. À l’avenir, il nous faudra toutefois aller plus loin et collaborer au programme de base avec nos partenaires du monde entier, au sein de projets nationaux, régionaux et mondiaux, au service d’un but commun. L’heure est venue pour nous de jeter les bases de ces futurs programmes qui reposeront sur des piliers solides au niveau national, mais aussi régional, en Amérique, en Europe et en Asie. À mes yeux, le CERN est le pilier européen. »

Après une phase d’étude, la Roumanie a été officiellement acceptée en tant que candidat à l’adhésion au CERN. L’adhésion se fera progressivement sur une période de cinq ans durant laquelle les contributions de ce pays seront relevées petit à petit pour atteindre celles d’un État membre ordinaire, la Roumanie participant parallèlement aux projets du CERN.

Marquant ses intentions pour l’avenir, le Conseil a approuvé la création d’un groupe d’étude chargé d’examiner l’élargissement géographique et scientifique du CERN. Ce groupe se réunira pour la première fois début 2009.

Lors de sa session sur la stratégie européenne, le Conseil a approuvé la procédure relative à la reconnaissance et au suivi des projets pertinents pour la stratégie européenne pour la physique des particules, y compris ceux menés ailleurs qu’au laboratoire du CERN à Genève. Conformément à cette nouvelle procédure, le Conseil a également reconnu quatre projets au titre du 7e Programme-cadre liés aux installations futures et à la R&D sur les accélérateurs.

« Avec ces décisions, le Conseil a donné le coup d’envoi au suivi de la mise en œuvre de la stratégie sur une large base européenne » a indiqué le professeur Steinar Stapnes, secrétaire scientifique de la session du Conseil sur la stratégie européenne.

Le CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire, est le plus éminent laboratoire de recherche en physique des particules du monde. Il a son siège à Genève. Ses États membres actuels sont les suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Suède et Suisse. La Commission européenne, les États-Unis d'Amérique, la Fédération de Russie, l'Inde, Israël, le Japon, la Turquie et l'UNESCO ont le statut d'observateur.